Sonic The Hedgehog.

Publié le par Kaïl

Nul besoin de s'attarder sur les origines de Sonic car tout ce qu'il y a à savoir sur ce sujet est connu de chacun. Que Yuji NAKA, Naoto ÔSHIMA et Hirokazu YASUHARA en soient les créateurs et qu'il puise ses racines dans la nécessité pour Sega de se doter d'une mascotte capable de faire de l'ombre à un certain plombier italien ne sont des secrets pour personne. Il est beaucoup plus intéressant de traiter en détail de la naissance du hérisson bleu, à l'été 1991, qui va de pair avec la sortie de sa première aventure.

Le scénario du jeu ne brille pas par son originalité, c'est le moins que l'on puisse dire. Sonic coulait des jours paisbles sur South Island entouré de ses amis les animaux jusqu'à ce que ces derniers soient transformés en robots par le vil docteur Ivo ROBOTNIK. Fermement décidé à rétablir l'ordre des choses, notre héros se lança sans hésiter à la poursuite du fauteur de troubles afin de lui rendre la monnaie de sa pièce. Avouez que ça ne casse pas des briques mais ce n'est pas comme si l'histoire importait vraiment. Il s'agit juste d'un habillage, la force du jeu réside ailleurs.


Premièrement, le personnage principal.
On ne va pas se mentir, il a terriblement la classe. Âgé de quinze ans, son allure se veut cool au possible, d'où sa coiffure en pics, ses sneakers rouges et blanches et sa couleur bleue qui fait écho au logo de la compagnie dont il est l'emblème. Son charisme est indéniable. Sur ce terrain, il bat à plate couture un Mario moustachu et rondouillard, ça ne fait pas un pli. Sega aurait voulu marquer sa différence avec Nintendo qu'elle ne s'y serait pas prise autrement.
Indépendament de son image, diriger Sonic est un exemple de jouabilité, laquelle est réduite à son strict minimum (Une croix directionnelle, un bouton de saut, point !). Malgré cela, on le manie au doigt et à l'oeil, usant de sa spin attack pour défaire les ennemis et obstacles qui se dressent en travers de notre chemin. Incarner ce hérisson est assurément un bonheur.

Deuxièmement, les niveaux.
On en dénombre sept au total. Six sont divisés en trois actes tandis que le dernier va droit au but en nous confrontant directement à ROBOTNIK pour l'ultime duel, sachant qu'à ce stade, on lui a déjà botté l'arrière-train à six reprises puisqu'on l'affronte systèmatiquement à la fin du troisième acte de chaque niveau. D'ailleurs, "niveau" n'est pas ici le terme exact, on emploie davantage le mot "zone". Lesdites zones et le level design sont variés et inspirés ; cela va de la plaine (Green Hill Zone.) à la tannière du méchant docteur (Scrap Brain Zone.) en passant par des environnements aquatique (Labyrinth Zone.) ou urbain (Star Light Zone.).
La difficulté n'est pas excessive, seule l'avant-dernière zone pourra vous donner réellement du fil à retordre. D'aucuns pourraient redouter le passage sous-marin mais on tombe rarement à court d'oxygène, ce qui facilite la progression même si la pression imposée par le compte à rebours annonçant une asphyxie imminente reste entière. Sinon, à l'exception de Marble Zone et Spring Yard Zone qui manquent de rythme et finissent par être redondantes, on prend énormément de plaisir à parcourir ces endroits.

Troisièmement, la progression.
Sonic est le hérisson le plus rapide de l'univers, capable de d'atteindre une vitesse supersonique car supérieure à Mach 1 (La vitesse du son.) et ça se sent ! La découverte d'une technique permettant une accélération du défilement parallaxe par Yuji NAKA y est pour beaucoup dans cette impression grisante que ressent le joueur. Dès lors, on est incité à aller le plus vite possible afin de bénéficier du bonus de temps maximal et faire exploser notre score, ce que l'on fait bien volontiers. S'élancer dans Green Hill Zone ou Star Light Zone où s'enchaînent les loopings est absolument jouissif.
Si l'on peut se permettre de foncer tête baissée, c'est grâce à la gestion des dégâts : en cours de route, on amasse des anneaux qui nous protègent en cas de choc. Tant que l'on en a en notre possession, ne serait-ce qu'un seul, on ne peut pas mourir. En cas de dommage, il suffit de récupérer le précieux objet et c'est reparti de plus belle.
Cependant, jouer de la sorte ne débloque pas la vraie fin. Pour ce faire, il faut réunir au minimum cinquante anneaux par acte pour accéder aux stages spéciaux où sont enfermées les six émeraudes du chaos. Ils se présentent sous la forme de labyrinthes tournants sur eux-même au sein desquels Sonic évolue en boule. La tâche n'est pas aussi évidente qu'elle n'en a l'air, le mouvement à 360° brouillant nos repères à mesure que l'on évolue dans le dédale parsemé de bumpers et d'interrupteurs modifiant le sens de rotation. En somme, le véritable défi est d'arriver au bout du jeu avec les six joyaux en sa possession. Il n'y a aucun impératif à terminer l'aventure de cette façon mais soyez sûr que le jeu tâchera de vous faire comprendre que n'avez pas vraiment été jusqu'au bout.

D'un point de vue technique, vous aurez compris que la sensation de course effrénée est convenablement rendue et qu'on ne constate aucune baisse de régime. De surcroît, les couleurs sont agréables et offrent un rendu convaincant, avec parfois de petits effets de relief. De son côté, l'ambiance musicale est excellente et chaque thème convient à la zone à laquelle il est associé (Une pensée particulière pour Star Light Zone et Final Zone.). Grâce à un graphisme soigné et à des mélodies qui resteront à jamais gravées dans votre esprit, l'identité de chaque étape est complète.

Ca ne vous aura pas échappé, Sonic The Hedgehog est culte. Vous savez à présent que c'est pour de bonnes raisons.

Publié dans Jeux vidéo

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M
<br /> <br /> Vivement un episode 2D de la même trempe. En attendant, c'est un peu mal parti avec Sonic 4 avec ses musiques un poil hideuses et son avalanche de recyclages :/<br /> <br /> <br /> <br />
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K
<br /> <br /> Pour avoir un épisode 2D de cette trempe, encore faudrait-il que la Sonic Team mette les mains dans le cambouis au lieu de se contenter de superviser/sous-traiter le projet. Bref, que l'on<br /> sente une véritable envie de développer un Sonic The Hedgehog 4 digne de ce nom.<br /> <br /> <br /> Au début, j'étais emballé par la nouvelle. A la vue des premières captures d'écran, j'ai revu mon enthousiasme à la baisse. J'ai définitivement pris peur lorsque j'ai vu une vidéo où Sonic<br /> réalisait une Homing Attack, et celle que tu lies en dit long sur l'inspiration du studio Dimps.<br /> <br /> <br /> On sera fixé cet été de toute façon mais ces signes avant-coureurs fichent la chair de poule.<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> Ah Sonic! Le héros vidéoludique de mon enfance, je regrette que ses dernières aventures soient bien en dessous de celles de l'époque (Megadrive, Game Gear).<br /> <br /> <br />
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K
<br /> Tu n'es pas le seul à penser de la sorte. Fondamentalement, Sonic est plus à son aise dans un univers en deux dimensions, la vitesse du personnage est mieux rendue lorsque l'action ne se déroule<br /> que sur un seul plan.<br /> Tout n'est pas à jeter dans les aventures 3D du hérisson. Il manque juste ce petit quelque chose, ce zeste de je-ne-sais-quoi qui leur donnerait du mordant.<br /> <br /> <br />